L'école

Publié le par FB

« L’égalité des chances est pour partie un leurre et la ségrégation scolaire aggrave les ségrégations sociales et spatiales»

S’il est un domaine où le déni de réalité ne passe plus, c’est bien l’école :

« L’égalité des chances est pour partie un leurre et la ségrégation scolaire aggrave les ségrégations sociales et spatiales. Malgré le dévouement des personnels, malgré l’espérance des parents, malgré des réussites qui démentent le déterminisme social. Le scandale n’est pas de le dire mais de laisser faire. Il faut donc poser sans hypocrisie la question de l’égalité réelle et de la qualité de l’offre scolaire sur tout le territoire. »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006 

La carte scolaire, instituée en 1963, ne garantit plus la mixité sociale :

« Depuis 50 ans, les choses ont beaucoup changé. (…) Aujourd’hui, la carte scolaire a créé un résultat qui est à l’inverse de celui qui était recherché lorsqu’elle a été créée et beaucoup de familles contournent cette carte scolaire pour choisir leur école. Quand on est à gauche, l’objectif n’est pas de réduire les libertés ; c’est se dire que si pour certaines catégories, notamment les mieux informées ou les plus privilégiées, le libre choix d’une école est un bon principe, pourquoi est-ce que ça ne serait pas le cas pour tous les Français ? C’est ça être socialiste, c’est ouvrir l’éventail des choix à tout le monde dès lors que c’est bien pour certains. »
Les 4 vérités, sur France 2, 7 septembre 2006

Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) sont loin d’avoir répondu aux attentes :

« Les moyens mobilisés pour les ZEP n’ont pas été à la hauteur du rattrapage voulu lors de leur création par la gauche. Hors rémunérations des personnels et bourses aux élèves, les établissements de ZEP restent plus pauvres que les autres. Les politiques de droite ont aggravé les choses, mais la gauche ne peut se contenter d’en revenir à la situation antérieure. (…) Les effets stigmatisants du classement en ZEP ne l’emportent-ils pas, de nos jours, sur les bénéfices d’une démarche qui fut novatrice, a fortiori si on ne donne pas aux établissements les moyens de l’excellence scolaire ? »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

Emploi, famille, école, logement, tout se tient :

« L’injustice la plus insupportable, c’est celle qui oppose ceux qui maîtrisent leur destin, qui sont assurés de l’avenir de leurs enfants, qui savent que leurs enfants vont réussir à l’école, avoir un métier, un logement et donc pouvoir choisir leur vie ; et puis les autres, tous les autres, de plus en plus nombreux, tenaillés par la précarité et qui ne maîtrisent plus leur vie, qui ne savent même plus quelles valeurs ils ont la possibilité de transmettre à leurs enfants. Le plein emploi, la lutte contre la précarité, la sécurité des salaires, la réussite à l’école sont au cœur du projet des socialistes. Car des parents précaires, c’est toute la famille qui est déstabilisée et c’est le sens de l’effort scolaire qui est perdu. Emploi, famille, école, logement, tout se tient ; et si un maillon vient à manquer, c’est tout l’édifice qui est fragilisé. »
Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, 20 août 2006


« La révolution scolaire, nous la ferons ! » (Fête de la Rose de Florac, 3 septembre 2006)

Il faut investir massivement là où c’est nécessaire :

« Je suis favorable, pour les établissements où se concentrent les difficultés sociales et scolaires, à une réduction du nombre d’élèves par classe en CP et en CE1, années décisives pour la réussite ultérieure des apprentissages. Si le gain de performance scolaire est attesté à partir de 17, c’est le seuil à retenir. On peut répondre de plusieurs manières à la difficulté budgétaire, mais je crois l’enjeu trop important pour ne pas prendre les moyens d’améliorer l’efficacité et la justice de notre système scolaire. C’est un investissement pour l’avenir. Je crois aussi qu’il faut évaluer attentivement les résultats de ce qu’on met en place, répartir plus équitablement l’offre d’excellence, donner plus de liberté aux établissements pour s’organiser et innover, soutenir énergiquement les plus en difficulté. »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

Desserrer les contraintes de la carte scolaire, c’est rétablir l’égalité républicaine :

« Ma proposition, qui est d’ailleurs conforme au projet du Parti Socialiste (on y rappelle que la carte scolaire doit permettre la mixité sociale), c’est de permettre le libre choix entre deux ou trois écoles, collèges, lycées, c'est-à-dire d’élargir la sectorisation. (…) Cela donnera à la République l’obligation d’investir massivement dans les écoles [les moins attractives], (…) d’y mettre de bons enseignants chevronnés, d’y mettre des moyens, de réduire le nombre d’élèves par classe, d’y mettre des activités d’excellence. »
Les 4 vérités sur France 2, 7 septembre 2006

Le service public de l’éducation doit accompagner efficacement les élèves, depuis le plus jeune âge et tout au long de leur parcours scolaire :

« Le projet socialiste propose la création d’un service public de la petite enfance et la scolarisation à 3 ans. Contre la marchandisation, il affirme la responsabilité du secteur public en matière d’accompagnement individualisé et de soutien scolaire gratuit. Il souligne la nécessité d’une meilleure transition entre le primaire et le collège. Je crois, pour ma part, que le passage instantané, en 6ème, du maître unique à une dizaine de professeurs perturbe certains élèves, qui peinent à trouver leurs marques dans une organisation scolaire trop précocement calquée sur le lycée. Il faudra donc expérimenter des transitions »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

« Un soutien scolaire gratuit » pourrait être assuré par des étudiants, « moyennant des points supplémentaires, la validation d’unités de valeur dans leur propre cursus. »
Fête de la Rose de Florac, 3 septembre 2006

Pour que le respect soit restauré à l’école, les enseignants devront être mieux préparés et mieux épaulés :

« Il est indispensable de mieux préparer les jeunes enseignants à leur métier, de veiller à ne pas les affecter dans les établissements les plus difficiles au début de leur carrière et de les aider, par la formation continue, à renouveler leurs pratiques pédagogiques. »
Ce que je retiens, forum participatif de Désirs d’avenir

« Dans les écoles et surtout dans les collèges, la violence n’a pas reculé. (…) Il faudra que la discipline soit rétablie dans les classes. (…) Les enseignants doivent pouvoir se consacrer à la transmission des savoirs. »
Fête de la Rose de Florac, 3 septembre 2006

« Sur la base du volontariat et avec les compensations financières nécessaires, il faudra pouvoir expérimenter, par exemple, la présence d’un second adulte dans les classes où les professeurs en ressentent le besoin. »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

Il faut encourager une meilleure implication des parents dans la scolarité de leur enfant :

« Que ce soit parce que l’école n’est pas un lieu facilement accessible aux parents, ou parce qu’ils ne perçoivent pas l’importance de leur implication, nombre de parents n’accompagnent pas suffisamment les efforts de l’équipe éducative dans la scolarité de leur enfant. C’est pourtant une des clés de la réussite. Le sujet est au coeur de nombreuses expériences, notamment dans les ZEP : il faut recenser les pratiques innovantes et efficaces et en assurer la généralisation afin que, de façon cohérente et complémentaire, familles et enseignants contribuent à la réussite des élèves. Il faut réinstaurer le dialogue là où il fait défaut. »
Ce que je retiens, forum participatif de Désirs d’avenir

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« Tout cela doit être discuté avec les différentes composantes de la communauté éducative et non imposé d’en haut. Bien des évolutions sont possibles si l’on prend le temps de l’écoute et d’un diagnostic partagé pour hiérarchiser ensemble les priorités. Une fois le cap fixé, je veillerai à ce qu’il soit tenu. »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

Publié dans Argumentaires

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